Une comparaison des deux grandes villes luxembourgeoises, à travers les données du dernier recensement de 2001, apporte un nouvel éclairage des structures économiques et géographiques de leur population urbaine. En effet, nous remarquons que les villes de Luxembourg et d’Esch-sur-Alzette connaissent un vieillissement démographique atténué par une concentration d’un grand nombre d’étrangers, ces derniers étant notamment surreprésentés dans les tranches d’âge actif. Cependant, les étrangers ne présentent pas les mêmes caractéristiques, tant par rapport au niveau d’éducation que de l’emploi qu’ils occupent. Ainsi, près de la moitié des Eschois ayant terminé leurs études ont uniquement suivi l’enseignement primaire ; un quart des habitants de la capitale sont dans ce cas. Cet écart se reporte notamment sur la proportiontion d’ouvriers, bien plus importante à Esch-sur-Alzette (60% des hommes par exemple) qu’à Luxembourg-Ville (32%). Par contre, la ségrégation socio-spatiale paraît plus accentuée au sein de la capitale du Grand-Duché, cette différence étant notamment liée à l’hétérogénéité de l’activité professionnelle (secteur international et place financière entre autres).
Les villes de Luxembourg et d’Esch-sur-Alzette : Quelques aspects économiques et géographiques à la lumière du recensement de 2001
Zitiervorschlag
Gerber, P. & Pigeron-Piroth, I. (2004). Les villes de Luxembourg et d’Esch-sur-Alzette : Quelques aspects économiques et géographiques à la lumière du recensement de 2001 (Population & Territoire Nr. 4). Differdange. Centre d’études de populations, de pauvreté et de politiques socio-économiques (CEPS/INSTEAD).