Le taux de suicide au niveau mondial, actuellement de 11,4 par 100.000 habitants, a augmenté de 60% au cours des 45 dernières années, soit près de 1 million de décès par an. Le suicide représente donc la 10ième cause de mortalité dans la population générale et l’une des trois principales causes chez les personnes âgées de 15 à 44 ans. Selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le suicide représentera plus de 2% de la charge mondiale de morbidité d’ici 2020. Cependant, l’ampleur du problème est encore plus importante lorsque l’on sait que le taux de tentatives de suicide est 20 fois plus élevé que celui des suicides accomplis. S’y ajoute l’impact considérable du suicide, au-delà de la personne concernée, sur la vie et la santé mentale des proches et de la communauté en général. Le suicide est le résultat d’interactions complexes entre différents facteurs de risque et de protection. Néanmoins, nous savons que tout suicide est évitable et que les moyens de réduire de manière significative le nombre de décès par suicide existent. La lutte contre le suicide relève d’une politique de prévention active, d’une approche multisectorielle (« Health in all Policies ») et d’approches s’attaquant aux facteurs de risque à différents niveaux. Il y a bientôt 20 ans que les Nations Unies publiaient une directive sur la prévention du suicide. Au Luxembourg, la prévention du suicide a été reconnue comme priorité de Santé Publique à partir de 2012. En 2013, le nouveau programme gouvernemental prévoit un Plan National de Prévention du Suicide et plus largement de la Dépression (PNPSL), dont le but est de combattre les causes et les conséquences du suicide et de réduire les tentatives de suicide et les décès par suicide au Luxembourg. Ce plan s’adresse à toute la population et prend en compte les différentes périodes de vie (enfants, adolescents, personnes âgées, etc.) dans leurs différents milieux (travail ou scolaire).